JOURNEE NATIONALE DE LA MARCHE NORDIQUE
Près de 350 clubs d’athlétisme s’apprêtent participer à la sixième édition des journées nationales de la marche nordique, déclinées pour la première fois en trois dates : les samedis 19 et 26 septembre, ainsi que le 3 octobre prochain. L’occasion pour le grand public de partir à la découverte d’une activité sportive bénéfique pour la santé et de participer aux « Relais du cœur », organisés en faveur de la Fédération Française de Cardiologie.
Rendez-vous incontournable de la rentrée, les journées nationales de la marche nordique, lancées en 2015 par la Fédération, attirent de plus en plus de clubs. Après les 220 recensés en 2018 et les 260 en 2019, ils seront effet pas moins de 350 à participer à cette opération, répartie sur les trois samedis à venir. Même les athlètes des équipes de France s’y mettent, puisque Kevin Campion, multiple champion de France de marche, et Estelle Perrossier, membre du 4×400 m tricolore, ont accepté d’apporter leur soutien.
« Entre la marche nordique et la marche athlétique, il y a le mot marche et je me sens donc concerné », sourit Kevin Campion, avant d’ajouter qu’il a aussi « à cœur » de prendre part à cet évènement (le 26 septembre) pour son club, le Stade Dieppois, qu’il a rejoint il y a un an. « Ils ont lancé la section marche nordique la saison dernière, un peu avant le confinement, il me semblait donc normal de venir les aider à booster cette nouvelle pratique. » Estelle Perrossier, elle, a plus l’habitude de couvrir le tour de piste à fond, mais cela ne l’a pas empêchée de répondre favorablement à l’invitation de la Fédération. « Je n’ai pas hésité une seconde, raconte la jeune femme, qui sera présente le 3 octobre dans sa région, sur le stade de l’AFA Feyzin-Venissieux. Je suis en effet convaincue que la marche nordique est une activité sportive excellente pour préserver son capital santé et lutter de façon pertinente contre la sédentarité. C’est une activité douce et accessible au plus grand nombre, même les jeunes peuvent s’y mettre. »
En plus d’être une excellente base d’entraînement pour la pratique d’autres sports, la marche nordique constitue en effet un formidable vecteur de bien-être, à la fois physique et mental. « C’est une discipline très complète qui permet de travailler le cardio mais aussi l’ensemble des muscles, puisque l’on travaille aussi le haut du corps avec l’utilisation des bâtons », précise Kevin Campion. Certes, le spécialiste de la marche athlétique n’a encore jamais testé cette discipline enseignée par sa belle-sœur à Dieppe, mais il est impatient de s’initier et de partager cette expérience. « Je pense que c’est intéressant pour le grand public de voir qu’un athlète de haut niveau peut s’y intéresser, dit-il. Même si « l’idée de cette journée est surtout de leur montrer que l’on peut pratiquer une activité sportive autrement qu’en faisant de la compétition et notamment grâce à la marche nordique qui permet de faire de jolies balades… » seul mais aussi en groupe.
« L’aspect social est aussi très important », prolonge Estelle Perrossier, qui compte bien aussi profiter de cette journée pour, convaincre les novices de l’intérêt de pratiquer cette activité au sein d’un club. « Non seulement cela permet de bénéficier d’un encadrement qualifié, mais c’est aussi l’occasion de faire partie d’un groupe. C’est beaucoup plus motivant pour progresser et se dépasser, et on peut rencontrer des personnes en dehors de son cercle professionnel, familial ou amical… »
La spécialiste du 400 m est d’ailleurs aussi ravie de participer aux côtés du grand public à l’opération « Relais du cœur ». « Je suis relayeuse et, pour moi, cela fait sens, d’autant que ça permettra aussi de reverser de l’argent à la Fédération Française de Cardiologie… » Parallèlement aux séances d’initiations et aux virées de trois à six kilomètres programmées au cours de ces journées, un relais sera en effet organisé sur chaque site cette année. L’idée ? Proposer aux participants de prendre part à un relais pour parcourir la plus longue distance possible en se relayant sur une boucle de 500 à 800 m. Le total de kilomètres parcourus sur l’ensemble des sites sera ensuite converti en don versé par la FFA en faveur de la lutte contre les maladies cardiovasculaires. Trois paliers sont proposés : un premier de 598 km, représentant la distance entre le siège parisien de la FFA et Villard-de-Lans, bastion de l’EuroNordicWalk Vercors, rassemblement européen de marche nordique. Un deuxième de 1054 km, soit la distance séparant Paris de Berlin, haut lieu mondial de pratique de la marche nordique. Et enfin un dernier palier de 2657 km, soit la distance séparant Paris d’Helsinki, la ville de naissance de la marche nordique.
Pour la Fédération et ses clubs, c’est une belle manière de marquer un peu plus encore cet attachement croissant pour le sport santé. « Dans le contexte que nous traversons actuellement, la marche nordique a un rôle crucial à jouer afin de permettre à toutes les générations de conserver un niveau d’activité physique suffisant pour prévenir des risques liés à la sédentarité », rappelle à juste titre André Giraud, président de la Fédération Française d’Athlétisme. D’autant « que sa pratique se conjugue totalement avec les règles sanitaires en vigueur aujourd’hui ». Aucune excuse de ne pas se laisser tenter…
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